Père éternel, par les divins Cœurs de Jésus et de Marie et par votre Esprit d'Amour, je vous offre les plaies sacrées de Jésus mon Sauveur, son sang précieux, sa face adorable, son cœur sacerdotal et eucharistique, … en union avec Marie, et en particulier pour les âmes consacrées et pour vos prêtres… Je vous offre Jésus, la Sagesse Eternelle et le Souverain Bien…
Dans ces abîmes sans fond de miséricorde, de pardon et d'amour du Cœur de Jésus, je noie l'iniquité, la haine et l'impiété.
Dans son sang rédempteur, sanctificateur et divin, je plonge les âmes coupables, ingrates et aveugles.
Je cache les âmes craintives, timides et défiantes dans ses plaies sacrées.
Je submerge les cœurs froids, endurcis et rebelles dans l'océan infini de sa tendresse.
J'emporte les prêtres, tous les prêtres dans ces demeures réservées à eux seuls.
J'enfonce le monde universel dans son Cœur brûlant d'amour pour tous.
Enfin dans ce brasier purificateur, pacificateur et sanctificateur, je jette, ô mon Père des Cieux, toutes vos créatures susceptibles de régénération, de perfection et d'amour, tous les égarés, les indécis, les infidèles, tous les pauvres pécheurs, et Vous supplie de les recevoir, de les garder, de les transformer, de les consumer tous dans votre immense amour.
O Justice éternelle de la Sainteté Souveraine et Infinie de mon Dieu, voici Jésus. Soyez satisfaite par ses mérites surabondants qu'Il a bien voulu déposer en moi. Payez-vous à l'infini, dédommagez-vous de la gloire que vous a ravie Lucifer et toute sa légion orgueilleuse et après lui toutes les âmes coupables et indélicates.
O Amour inexprimable et incompréhensible, ô Charité suprême et infinie, soyez emportés dans les âmes par les flammes toutes puissantes de son divin Cœur…
Recevez éternellement… sans jamais d'interruption, de ralentissement, de fléchissement et d'oubli, votre Christ Jésus, l'Eternel Infini en qui je m'anéantis sans cesse sous la conduite du St-Esprit et avec Marie ma Mère, pour le parfait accomplissement de tous vos desseins d'amour dans l'Eglise et dans le monde.
Mon Dieu, le silence répond mieux que les multiples ardeurs de mon amour pour Vous. Prenez Jésus, tout Jésus, et daignez lire vous-même en sa pensée divine qui est la vôtre, les intraduisibles caractères de feu que votre Esprit de charité a si profondément imprimés en mon âme et dans tout mon être, à tout jamais anéantis au cœur de votre unité.
Prière dictée le 4 juin 1937, en la Fête du Sacré-Cœur. In Raymond Peyret, Marthe Robin, La Croix et la Joie, Valence, Société d'Edition Peuple Libre, 1981.
Cette prière a reçu l'Imprimatur de Mgr Charles, évêque de Verdun, et suite à la demande du cardinal Lépicier, la bénédiction et l'approbation de Pie XI le 26 avril 1930.
O Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés,
Cœur attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes,
Cœur, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon âme et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d'Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges.
Cœur de Jésus, pardonnez aux pécheurs : ils ne savent pas ce qu'ils font !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui propagent votre saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s'inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la justice et de la paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
Seigneur, enfermez-moi au plus profond des entrailles de votre Cœur. Et quand vous m'y tiendrez, brûlez-moi, purifiez-moi, enflammez-moi, sublimez-moi jusqu'à la satisfaction parfaite de vos goûts, jusqu'à la plus complète annihilation de moi-même. Amen.
Prière écrite à Ordos en 1923, in Hymne de l'Univers, Paris, Ed. du Seuil, 1961.
Mon Dieu, mon Sauveur, j'adore votre Cœur sacré ; car ce cœur est le siège de toutes vos plus tendres affections pour nous, pécheurs. Il est l'instrument et l'organe de votre amour ; Il a battu pour nous ; Il a soupiré d'un grand désir de notre amour ; Il a souffert douloureusement pour nous et pour notre salut. Le zèle l'enflamma, pour que la gloire de Dieu fût manifestée en nous et pour nous. Il est le canal par lequel votre affection humaine débordante est venue à nous ; par lequel est venue à nous toute votre divine charité. Toute votre incompréhensible compassion pour nous, comme Dieu et comme homme, comme notre Créateur, notre Rédempteur et notre Juge, est venue à nous et y vient toujours par ce Sacré Cœur en un fleuve aux courants mêlés inséparablement. O symbole très sacré et sacrement de l'amour divin et humain dans sa plénitude. Vous m'avez sauvé par votre force divine et par votre affection humaine, et enfin par ce sang miraculeux dont Vous débordiez.
Prière extraite de Méditations et Prières, 3° partie, XVI : Le Sacré Cœur, trad. Marie-Agnès Pératé, Paris, Lecoffre, 1906.
O très amoureux Cœur de mon unique amour Jésus, ne pouvant vous aimer, honorer et glorifier selon l'étendue du désir que vous m'en donnez, j'invite le ciel et la terre de le faire pour moi ; et je m'unis à ces ardents séraphins pour vous aimer. O Cœur tout brûlant d'amour, que n'enflammez-vous le ciel et la terre de vos plus pures flammes pour en consommer tout ce qu'ils enserrent, afin que toutes les créatures ne respirent que votre amour ! Changez-moi tout en cœur pour vous aimer, en me consommant dans vos plus vives ardeurs. O feu divin, ô flammes toutes pures du Cœur de mon unique amour Jésus, brûlez-moi sans pitié, consommez-moi sans résistance ! O amour du ciel et de la terre, venez, venez tout dans mon cœur pour me réduire en cendres ! O feu dévorant de la Divinité, venez, venez fondre sur moi ! Brûlez-moi, consommez-moi au milieu de vos plus vives flammes, qui font vivre ceux qui y meurent. Ainsi soit-il !
Prière extraite de Vie et Œuvres, Paris, De Gigord, 1920 (4° éd.). Citée in Edouard Glotin, Prier à Paray-le-Monial, Paris, Desclée de Brouwer, 1996.
Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie par où l'on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous ; enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire, et une plus grande impuissance d'en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien ne pas m'y opposer : c'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ, vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il.
Prière extraite de l'Acte d'offrande, in Retraite spirituelle, 1684.
Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j'ai résolu de vivre à l'avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : in pace in idipsum dormiam et requiescam, quoniam Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me (Ps. IV, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l'arracher : in pace in idipsum dormiam et requiescam. D'aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières ;Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me : pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne :nullus, nullus speravit ira Domino et confusus est (Eccl. II, 11).
Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que c'est de Vous, ô mon Dieu que je l'espère : in Te, Domine, speravi, non confùndar in aeternum (Ps. XXX, 2). Je connais, hélas ! je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j'ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m'effrayer : tant que j'espérerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d'espérer toujours parce que j'espère encore cette invariable espérance.
Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j'aurai espéré de Vous. Ainsi, j'espère que Vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que Vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts, et que Vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis ; j'espère que Vous m'aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d'un coup mon espérance aussi loin qu'elle peut aller, je Vous espère Vous-même de Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l'éternité.
Ainsi soit-il !
Prière de Confiance.
Jésus, Vous êtes le seul et le véritable Ami.
Vous prenez part à mes maux, vous vous en chargez, vous avez le secret de me les tourner en bien. Vous m'écoutez avec bonté lorsque je vous raconte mes afflictions et vous ne manquez jamais de les adoucir.
Je vous trouve toujours et en tout lieu ; vous ne vous éloignez jamais et, si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse pas de vous trouver où je vais.
Vous ne vous ennuyez jamais de m'entendre ; vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d'être aimé si je vous aime. Vous n'avez que faire de mes biens, et vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres.
Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m'enlèvera pas votre amitié ; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec vous. Toutes les disgrâces de l'âge ou de la fortune ne peuvent vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouirai jamais de vous plus pleinement, vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire.
Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable ; mes infidélités mêmes, mes ingratitudes ne vous blessent point tellement que vous ne soyez toujours prêt à revenir si je le veux.
O Jésus, accordez-moi de le vouloir afin que je sois tout à vous, pour le temps et pour l’éternité.
Je vous salue, ô Cœur sacré de Jésus, source vive et vivifiante de la vie éternelle, trésor infini de la Divinité, fournaise ardente du divin amour. Vous êtes mon asile et le lieu de mon repos. O mon divin Sauveur, embrasez mon cœur de l'ardent amour dont le vôtre est tout enflammé. Répandez dans mon cœur les grandes grâces dont le vôtre est la source et faites que mon cœur soit tellement uni au vôtre que votre volonté soit la mienne et que la mienne soit éternellement conforme à la vôtre, puisque je désire désormais que votre sainte volonté soit la règle de tous mes désirs et de toutes mes actions.
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