Ce dimanche 18 juin 1961, tout le village de San Sebastian de Garabandal a participé à la récitation du rosaire dans la petite église. C'est la fin d'après-midi.
Conchita et Maria-Cruz disparaissent pour aller voler des pommes ! Mary Loly et Jacinta les suivent et les surprennent en flagrant délit.
- « Conchita, tu voles des pommes », crie Jacinta.
- « Chut ! Tais-toi, si on t'entend on le dira à Maman »
Conchita, apeurée se cacha tandis que Mary Cruz s'enfuit.
- « Ne pars pas Maria-Cruz, » crie Mary Loly. « Nous t'avons vue et nous allons le dire au propriétaire. »
Mary Cruz s'arrêta de courir et revient. Il était 20H30. Après quelques instants, les quatre enfants se sentant rassurés, volèrent à nouveau des pommes et les croquèrent joyeusement. Soudain elles furent effrayées par un fracas qui ressemblait à celui du tonnerre, ce qui les impressionna beaucoup, car le ciel était bien dégagé.
- « As-tu entendu ?
- Oui, il va pleuvoir. »
Après avoir mangé les pommes, elles commencèrent à avoir des remords.
- « Ce que nous avons fait est mal.
- Nos anges gardiens doivent être fâchés.
- Et le diable doit être content ».
Elles voulurent réparer leur faute et consoler leurs "bons anges gardiens". Elles lancèrent des pierres de toutes leurs forces à l'endroit où elles croyaient que se tenait le diable. S'étant fait ainsi bonne conscience elles se mirent à jouer.
C'est ainsi que débute l'histoire de Garabandal, par un vol de pommes et une violence. On est loin de la sérénité et de la sainteté catholique. Qui plus est la pomme est un sinistre symbole.
L'âme en paix elles devisent joyeusement, au bas de la "Calleja", - un chemin de rocaille qui mène du village au bosquet des pins – Il est 8 h 30 du soir.
Soudain, elles tombent à genoux et un ange lumineux apparaît d'abord à Conchita et aussitôt après à Mari-Loli, Jacinta et Mari-Cruz. L'ange ne leur dit rien et disparaît peu après. Il reviendra ainsi une dizaine de fois.
Conchita a noté dans son journal: « Un personnage très beau nous apparut, enveloppé d'une lumière éclatante qui ne blessait pas les yeux. »
C'était leur première apparition. Elles se sont empressées d'en informer leurs proches qui furent réticents et moqueurs.
Le lendemain elles se retrouvèrent en prière au même endroit: aucune manifestation. Les moqueries ont redoublé. Opiniâtres, les petites filles viennent à nouveau prier à la Calleja, le lieu-dit de leur première rencontre.
Alors qu'elles attendaient impatientes, elles ont été enveloppées par une intense et surprenante lumière. Puis l'ange à nouveau leur est apparu.
Ces visites presque quotidiennes ont eu lieu pendant plus d'une semaine. «Il nous parla de beaucoup de choses», écrira Conchita. A l'évidence il les préparait. Le 1er juillet, l'ange leur dit: « Savez-vous pourquoi je suis venu ? C'est pour vous annoncer que demain dimanche, la Vierge Marie vous apparaîtra sous le vocable de Notre Dame du Carmel. »
L'archange saint Michel a pour mission de préparer ces enfants à la venue de Notre Dame. Il sera aussi plus tard son messager et surtout le ministre extraordinaire de l'Eucharistie pour apporter la sainte communion aux voyantes.
30 juin 1961 : Jacinta voit l’Homme-Dieu lui-même, à gauche à 2m du chemin, sur un petit nuage légèrement au-dessus du sol. Il est revêtu d’une robe blanche, une écharpe rouge portée en étole. La chevelure et la barbe sont noires. De la lumière émane de son corps sous forme de rayons, si brillante qu’elle surpasse les visions de la Sainte Vierge. Son cœur est d’un rouge éclatant, visible sur le côté gauche de son corps et émet des rayons blancs mêlés d’or. Il ne dit rien à Jacinta mais de sa main gauche, il désigne son cœur, de sa main droit, il invite la fillette à venir à lui. Sa façon de la regarder lui transperce l’âme et le tréfonds de son être. Son regard chargé d’amour, de majesté, de force, s’imprime le plus profondément dans sa mémoire.
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