Ce dimanche 2 juillet 1961 (jour marqué dans le calendrier d'alors par la Fête de la Visitation) Notre Dame du Mont Carmel ne manque pas au rendez-vous.
Conchita décrit l'événement. Alors que la journée se terminait «nous nous dirigeâmes vers la Calleja pour réciter le chapelet comme de coutume. Nous étions à peine arrivées que la Vierge nous apparut avec deux anges à ses côtés. L'un était saint Michel; l'autre nous ne le connaissions pas. Il était vêtu comme saint Michel. On aurait dit des jumeaux.» Ultérieurement, elles apprendront qu'il est saint Gabriel. Que l'archange de l'Annonciation accompagne saint Michel, le prince de la milice céleste, le vainqueur des suprêmes et définitifs combats, confirme le contenu eschatologique de ces apparitions.
La Sainte Vierge apparut à nos quatre petites montagnardes, vers 18 h. « Qu'elle était belle! Robe blanche, manteau d'un bleu spécial, un diadème orné d'étoiles d'or étincelantes derrière la tête, les cheveux châtain foncé avec la raie au milieu. Le visage était d'une beauté harmonieuse parfaite. Sa voix était incomparable. Au poignet droit pendait un long scapulaire brun. Elle était plutôt grande et paraissait avoir dix-huit ans. Aucune femme ne lui ressemble, ni dans la voix, ni dans le visage, ni en rien. »
Elles aperçoivent, à la droite de la Vierge, un cadre flamboyant au centre duquel figure un triangle avec un œil de grande taille et un écriteau. Les lettres inconnues sont de style oriental. Elles s’exclament : « Oh, quel œil ! » Les voyantes pensent que c’est l’œil de Dieu.
La Sainte Vierge Marie apparut très souvent à ces petites, presque tous les jours au début. Les extases des enfants, individuelles ou collectives, se multiplieront plus d'un millier de fois, jusqu'au 20 janvier 1963. Souvent elles seront annoncées plusieurs jours à l'avance.
Les quatre petites filles s'entretenaient avec la Sainte Vierge en toute simplicité. Elles Lui parlaient de leur vie de chaque jour, de leur travail aux champs, du soleil qui les brunissait. Notre Dame se délectait à les entendre. Tout était d'une spontanéité charmante et confiante. Dans son "journal", Conchita mentionne que l'ange et Notre Dame souriaient et riaient souvent à leurs remarques enfantines. L'apparition a appris à réciter le rosaire aux enfants qui l'ont récité fréquemment avec elle. D'ordinaire, l'apparition ne récitait que les Gloria.
La Vierge Marie les embrassait parfois. En plusieurs apparitions Marie venait en portant l'Enfant Jésus et leur permit quelques fois de le prendre dans leurs bras. Une fois, Notre Dame prit son diadème qui brillait de ses petites étoiles d'or et permit aux enfants de le prendre en mains.
Les enfants ont dit avoir touché la "Vierge" plusieurs fois. Pourtant ils n'ont rien senti.
Après avoir vu les enfants se passer quelque chose, qu'ils déclarèrent ensuite être l'enfant Jésus, les gens demandèrent s'ils avaient touché Jésus.
- « Non, on ne peut ni toucher la Sainte Vierge ni l'Enfant Jésus
- Mais comment se fait-il ?
- Eh bien, on voit ce que l'on tient mais on ne sent rien, ni même le poids. Si on avance la main, elle passe au travers. »
Le 1er août 1961, les voyantes prennent l’habitude d’avoir le crucifix pendant leurs extases. Les fillettes apportent une innovation à la récitation de l’Ave Maria ajoutant : « Sainte Marie, Mère de Dieu et notre Mère… »La vision leur dit que cela lui parait bien mais d’attendre pour le faire habituellement que l’Eglise l’autorise.
Le 8 août 1961 : la Vierge leur apprend à bien prier le Credo auquel les fillettes en extase ajoutent : « Je crois à l’Eglise…catholique et romaine… »
19-20 juin 1962 : les nuits des cris :
Les voyantes poussent des cris de grande frayeur pendant cinquante minutes: « Ne nous dis pas cela ! Emporte-nous ! Qu’ils se confessent ! Qu’ils se préparent ! Faites que les petits enfants meurent avant que cela n’arrive ! Permettez que les gens aient le temps de se confesser avant que cela n’arrive !
Au sortir de ces visions éprouvantes, Loli et Jacinta rédigent l’essentiel de ce qu’elles ont vu ou compris : « La Vierge nous a dit que nous ne devons pas attendre le châtiment, mais qu’il viendra sans qu’on l’attende ; parce que le monde n’a pas changé. Elle nous l’a déjà dit deux fois et nous ne faisons pas attention à elle, car le monde est pire. Il doit changer beaucoup et il n’a pas changé du tout. Préparez-vous, confessez-vous. Le châtiment viendra bientôt, et le monde ne change pas. Quel dommage qu’il ne change pas, un très grand châtiment viendra bientôt. »
18 sept 1962 : Dernière extase de Mari-Cruz.
26 sept 1962 : Deux semaines avant l’ouverture du concile : Conchita en extase dit : « Le concile, ce sera le plus grand de tous. Ce sera un grand succès ! Que c’est bien ! Ainsi on te connaîtra mieux et tu seras plus contente » La Vierge leur a souvent parlé du concile.
Après le 20 janvier 1963, seule Conchita eut encore des extases publiques.
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