Bernadette nous apprend l’amour de Jésus, l’amour de la croix pour partager avec Jésus les souffrances et les offrir au Père.
Le chemin de croix que nous allons faire en compagnie de Bernadette va nous permettre de mieux rentrer dans les souffrances de Jésus acceptées et offertes à Dieu.
Avec Jésus, à sa suite, Bernadette nous montre le chemin de lumière. Car toutes nos souffrances sont autant de sources de glorification.
1 Pi 2, 19-21 : « C'est une grâce que de supporter les peines par égard pour Dieu. Si faisant le bien, vous supportez la souffrance, cela plaira à Dieu. Or c'est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces. »
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Credo
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Lc 23, 13-24 : « Ayant convoqué les grands prêtres, les chefs et le peuple, Pilate leur dit : « Vous m'avez présenté cet homme comme détournant le peuple, et voici que moi je l'ai interrogé devant vous, et je n'ai trouvé en cet homme aucun motif de condamnation pour ce dont vous l'accusez. Hérode non plus d'ailleurs, puisqu'il l'a renvoyé devant nous. Vous le voyez ; cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir châtié. » Mais eux se mirent à pousser des cris tous ensemble : « A mort cet homme ! Et relâche-nous Barabbas. » Ce dernier avait été jeté en prison pour une sédition survenue dans la ville et pour meurtre. De nouveau Pilate, qui voulait relâcher Jésus, leur adressa la parole. Mais eux répondaient en criant : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort ; je le relâcherai donc, après l'avoir châtié. » Mais eux insistaient à grands cris, demandant qu'il fût crucifié ; et leurs clameurs gagnaient en violence. Et Pilate prononça qu'il fût fait droit à leur demande. »
Comme Jésus, Bernadette aussi a connu l’injustice d’une condamnation humiliante :
Le 27 mars 1857, la gendarmerie débarque au cachot. Elle emmène François Soubirous comme un malfaiteur : deux sacs de farine ont été volés chez le boulanger Maisongrosse et celui-ci accuse le père de Bernadette. Le voilà tombé au rang des voleurs.
Au moment du doute, de l’incompréhension, de l’épreuve, Bernadette ne cesse, elle aussi de manifester son inébranlable confiance dans le Père : « Quand on pense que le Bon Dieu le permet, on ne se plaint pas. »
Nous-mêmes lorsque les épreuves nous assaillent demandons au Père « Le pain de la patience pour supporter les peines que notre cœur souffre »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
DEUXIEME STATION : JESUS EST CHARGE DE SA CROIX
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Jn 10, 17-18 ; 19,17 : « C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l'enlève ; mais je la donne de moi-même. J'ai pouvoir de la donner et j'ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père. »
Et il sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne - ce qui se dit en hébreu Golgotha. »
La famille de Bernadette a connu beaucoup de difficultés, a porté de nombreux fardeaux :
- En novembre 1844, Louise se brûle un sein et ne peut plus allaiter Bernadette qu’il faut envoyer en nourrice aux environs de Lourdes, à Bartrès. Bernadette y reste un an et demi.
- En avril 1845, le premier deuil frappe les Soubirous : la mort de leur deuxième enfant, Jean, âgé de deux mois.
- Puis, les affaires vont mal au moulin. François Soubirous est un brave homme, il n’est jamais pressé de se faire payer, surtout par les clients les plus pauvres.
- En 1850, l’état de santé de Bernadette s’aggrave : elle souffre d’asthme mais aussi de maux d’estomac et de la rate.
- Puis, son père se crève un œil en repiquant les meules du moulin devenues trop lisses: son œil gauche a été atteint de plein fouet par un éclat.
Si la Sainte Vierge avait pu en trouver une plus pauvre que Bernadette, elle ne l’aurait pas choisie elle. C’est pour cela que Bernadette a pu dire : « Je veux rester pauvre »
Elle accueille toujours la volonté de Marie. Cela lui pèse parfois, mais elle ira toujours jusqu’au bout : « Si vous saviez combien cela m’a coûté ! » dira-t-elle à propos de l’eau boueuse qui lui avait été demandée de boire, avant qu’elle ne découvre la source d’eau pure. La volonté de Marie ouvre le cœur de Bernadette pour faire de sa vie une offrande d’amour.
Nous-mêmes, au moment de la souffrance, demandons au Père « le Pain de force pour rompre notre volonté et la fondre à la sienne »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Lamentations 3, 1-9 : « Je suis l'homme qui voit l'humiliation sous son bâton déchaîné; c'est moi qu'il emmène et fait marcher dans les ténèbres et non dans la lumière; oui, contre moi il recommence à tourner son poing toute la journée. Il ronge ma chair et ma peau, il brise mes os; il amoncelle contre moi et il met tout autour poison et difficulté; dans les ténèbres il me fait habiter comme les morts de la nuit des temps. Il m'emmure pour que je ne sorte pas; Il alourdit ma chaîne. J’ai beau crier et appeler au secours, il étouffe ma prière. Il mure mes chemins avec des pierres de taille; il brouille mes sentiers. »
Les dures réalités que traverse la famille de Bernadette ne les découragent pas :
- En 1854, l’année des 10 ans de Bernadette, la famille Soubirous doit déménager. Bernadette quitte le gai moulin de son enfance.
- Le mobilier des Soubirous est transporté à la maison Laborde et le père commence à chercher des travaux précaires pour nourrir ses quatre enfants. De meunier, François Soubirous devient brassier. Louise aussi s’est mise à travailler : ménages, lessives et travaux agricoles.
Les coups durs du sort n’ont pas éloigné de Dieu cette famille éprouvée :
Après toutes ces épreuves, Bernadette écrira dans son carnet : « Vanité des vanités, tout est vanité sur la terre, excepté aimer Dieu et le servir. »
Pour servir Dieu, Bernadette accueillera avec un cœur grand ouvert ce qu’elle recevra de Marie. Elle s’est mise au service du message qu’elle reçoit, témoignant : « Je suis chargée de vous le dire ».
Nous-mêmes, au moment de nos chutes, demandons au Père « le pain de l’humilité »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Lc 2, 34-35 : « Syméon les bénit et dit à Marie sa mère: « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté et toi-même, un glaive te transpercera l'âme ».
- Durant l’automne 1855, une épidémie de choléra déferle sur Lourdes. Bernadette en réchappe mais sa santé, devenue fragile dès ses 6 ans, atteint un nouveau stade de détérioration. Cette fois, l’asthme ne la quittera plus.
- Le décès de la grand-mère Castérot vient rétablir financièrement la situation précaire de la famille. Les Soubirous achètent un peu de bétail et louent le moulin de Sarrabeyrouse (commune d'Arcizac-ez-Angles, à quelques kilomètres de Lourdes, sur la route de Bagnères-de-Bigorre). Mais le contrat que François Soubirous signe est ruineux.
- Durant l’hiver 1856-1857, les Soubirous dans la misère se résignent à contre cœur à se séparer de Bernadette. Sa marraine, tante Bernarde, la prend chez elle, comme petite servante (ménage à la maison et service au comptoir du cabaret).
Un des aspects de la vie quotidienne de Bernadette durant toutes ces épreuves est sa vie de prière. Elle ignore tout du catéchisme, mais cela ne l’empêche pas d’être élevée chrétiennement. Elle sait son « Notre Père » en français et son « Je vous salue Marie ». Elle porte toujours sur elle un chapelet.
Dans sa rencontre avec Marie, Bernadette sera tout de suite invitée à se tourner vers la croix, à en tracer sur elle le signe, à accueillir la croix comme le lieu de passage de sa réalité à celle de Jésus.
Nous-mêmes dès que nous nous tournons vers Marie, nous apprenons d’elle que c’est dans le mystère de la croix que nous devenons disciples du Christ Jésus et, par Lui, avec Lui et en Lui, fils ou fille dans l’unique Fils du Père. Dans notre prière, demandons au Père de « ne voir que Jésus seul, en, tout et pour tout. »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Mc 8,35 : « Jésus s'assit et il appela les Douze; il leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
En 1856, une famine est annoncée. Bernadette et sa famille sont tombées bien bas, jusque dans le cachot :
Début 1857, à cause du chômage, les Soubirous revenus à Lourdes sont expulsés de la maison Rives et s’installent au cachot, sombre pièce de 3,72 m sur 4,40 m.
Et pourtant, toutes ces épreuves n’empêchent pas la famille de se réunir chaque soir, dans le cachot, pour réciter ensemble le chapelet.
Bernadette apprend ainsi en famille, à se tourner, au moment de l’épreuve, vers Celui que Marie lui désignera, comme son Sauveur. Elle expérimente ainsi sa condition de fille, dans le Fils unique. Elle dira : « Jésus pour seul but, Jésus pour seul maître, Jésus pour seul modèle, Jésus pour seule joie, Jésus pour seule richesse, Jésus pour seul ami »
Nous-mêmes, par notre communion avec ceux et celles qui souffrent, nous complétons en notre chair ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ (col 1,24).
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la charité ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Is 53, 2-3 : « Devant Lui, celui-là végétait comme un rejeton, comme une racine sortant d'une terre aride; il n'avait ni aspect, ni prestance tels que nous le remarquions, ni apparence telle que nous le recherchions. Il était méprisé, laissé de côté par les hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, tel celui devant qui l'on cache son visage; oui, méprisé, nous ne l'estimions nullement. »
C’est son amour pour sa famille et surtout pour Jésus qui la ramène à Lourdes : En septembre 1857, Bernadette retourne à Bartrès chez sa nourrice Marie Lagües, pour soulager un peu la famille. Le soir venu, sa nourrice lui donne quelques cours rudimentaires de catéchisme. Mais Bernadette ne veut pas vivre loin des siens, loin de ceux qu'elle aime tant. De plus, elle a dans son cœur le projet de faire sa première communion et il lui tarde de bien s'y préparer. Alors, le 17 janvier 1858, elle revient à Lourdes, chez les siens, au cachot, rue des Petits Fossés.
Dans notre prière demandons au Père « Le pain du détachement des créatures ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Is 53, 4-6 : « En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées, ce sont nos douleurs qu'il a supportées, et nous, nous l'estimions touché, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était déshonoré à cause de nos révoltes, broyé à cause de nos perversités : la sanction, gage de paix pour nous, était sur lui, et dans ses plaies se trouvait notre guérison. Nous tous, comme du petit bétail, nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin, et le SEIGNEUR a fait retomber sur lui la perversité de nous tous. »
Ce 11 février, Bernadette alla à la grotte, pour aider à sa manière les siens : ramasser du bois pour faire du feu dans le cachot si humide. C’est là qu’elle fera la rencontre fondamentale qui bouleversera toute sa vie.
Dans leur cœur à cœur, Marie portera Bernadette. Mais petit à petit, Bernadette portera Marie. En effet, au fur et à mesure que leur relation s’approfondit, Bernadette commence à refléter Marie et ainsi à la montrer en devenant davantage comme : fille du Père.
Nous-mêmes, nous sommes toujours tentés de ne pas laisser la première place au Père, prompts que nous sommes à vouloir adorer toutes sortes de biens matériels ou d’autres créatures.
Puis, par sa fidélité et son amour pour Marie, Bernadette deviendra elle-même reflet de la transparence de l’Immaculée.
Nous aussi, nous sommes appelés à « réfléchir comme dans un miroir la gloire du Père et à être transformés en cette même image » (2 Co 3,18).
Dans notre prière, demandons au Père « Le pain de la vérité »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Lc 23,28 : « Jésus dit aux femmes de Jérusalem : « Ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vos enfants ».
Seul le Fils du Père peut prononcer une telle Parole. En effet, Jésus invite chacun à accepter sa propre souffrance et celle des autres, conséquence de notre nature contaminée par le péché.
Bernadette n’a pas seulement prié le Père « pour les pécheurs ! », mais elle a aussi demandé aux autres de prier pour elle « pauvre pécheresse »
Nous-mêmes, c’est la prise de conscience de notre faiblesse et de notre péché qui nous ouvre à l’accueil du Fils du Père qui vient nous sauver.
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la contrition de nos péchés ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Mt 11, 28-30 : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger.»
Bernadette va entendre de la Dame du rocher une promesse double :
« JE NE VOUS PROMETS PAS DE VOUS RENDRE HEUREUSE EN CE MONDE MAIS DANS L'AUTRE. VOULEZ-VOUS AVOIR LA GRACE DE VENIR ICI PENDANT QUINZE JOURS ? »
A cause des difficultés, Bernadette sera tentée de ne plus se rendre à la Grotte, mais elle tiendra bon en disant : « J’ai promis »
Nous-mêmes, nous sommes toujours tentés de ne pas laisser la première place au Père, prompts que nous sommes à vouloir adorer toutes sortes de biens matériels ou d’autres créatures.
Nous-mêmes, en tant qu’hommes ou femmes, nous avons reçu non seulement la capacité d’aimer, mais encore nous avons été investis de prérogatives propres à notre état de vie : paternité, maternité…
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la disponibilité et du service. »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Is 63, 2-5 : « Pourquoi y a-t-il du rouge à ton vêtement, pourquoi tes habits sont-ils comme ceux d'un fouleur au pressoir ? … J'ai regardé : aucune aide ! Je me suis désolé : aucun soutien ! »
La Dame va demander à Bernadette de faire des gestes d’humilité en signe de pénitence pour les pécheurs : prier, baiser la terre, ramper sur les genoux, manger des herbes amères de la grotte. Elle connaîtra aussi des interrogatoires menaçants du commissaire de police Jacomet et du juge RIBES.
Bernadette obéit à tout par amour de la Dame et de Jésus. Pendant sa vie de religieuse, Bernadette se dépouille de toutes les grâces dont elle a été comblée, se contentant de dire : « Maintenant, je dois vivre ce que j’ai reçu »
Nous-mêmes, n’oublions pas « qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac 20,35)
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de l’oubli de soi ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Is 53, 7-8 : « Brutalisé, il s'humilie ; il n'ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent : elle est muette; lui n'ouvre pas la bouche. Sous la contrainte, sous le jugement, il a été enlevé, les gens de sa génération, qui se préoccupe d'eux ? Oui, il a été retranché de la terre des vivants, à cause de la révolte de son peuple, le coup est sur lui. »
Le soir du 7 juillet 1866, Bernadette franchit le seuil de Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers qu'elle avait connue à l'Hospice à Lourdes et prend ainsi le chemin d'Evangile proposé par la Congrégation qu'elle a choisie. « Dieu est Charité » A son arrivée, Bernadette a pu lire ces mots, gravés dans la pierre du fronton de la Maison. A Nevers, Elle devient un témoin privilégié de l'amour de Dieu pour tout homme.
Sur son lit de souffrance, Bernadette serre son crucifix sur son cœur en disant : « Celui-là me suffit ! »
Nous-mêmes, nous sommes chaque jour invités à exercer notre liberté pour donner notre vie et ainsi entrer dans la libération que le Christ nous apporte.
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la liberté intérieure ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Ps 1, 7-8 ; 17-18 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? J'ai beau rugir, mon salut reste loin… Mais moi, je suis un ver et non plus un homme, injurié par les gens, rejeté par le peuple.Tous ceux qui me voient, me raillent ; ils ricanent et hochent la tête : Des chiens me cernent; une bande de malfaiteurs m'entoure : ils m'ont percé les mains et les pieds. Je peux compter tous mes os ; des gens me voient, ils me regardent. »
Comme les malades, Bernadette connaît l'humiliation de la dépendance, la souffrance de l'inutilité, mais de cette humiliation, de cette souffrance, elle fait un lieu d'ouverture aux autres, un lieu de solidarité profonde avec tous ceux qui vivent la même traversée. Elle dira : « Assurément, je n'aurai pas choisi cette inaction où je suis réduite…Ma prière est ma seule arme... »
Bernadette n'est ni passive, ni repliée sur elle-même. Elle reste en perpétuel éveil pour ne pas se laisser immerger dans la souffrance.
Ses proches décrivent combien « les souffrances de sa dernière maladie étaient atroces. La poitrine épuisée était tout en feu ; les os du genou rongés par une carie dévorante. » Ces semaines vécues à l'infirmerie Sainte Croix, sont pour Bernadette, un temps d'épreuve physique bien sûr mais aussi d'épreuve spirituelle, de « nuit » de la foi. Mais sa force, sa confiance, elle va les demander à Jésus, les puiser en Jésus sur la Croix.
Nous-mêmes, qui redoutons d’être abandonnés par Dieu et par les autres, sachons nous abandonner docilement entre les mains du Père.
Dans notre prière, demandons-Lui « le pain de la persévérance »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Jn 19, 25.32 ; 34-38 : « Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala…Les soldats vinrent donc, Arrivés à Jésus, ils constatèrent qu'il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais un des soldats, d'un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau…
Après ces événements, Joseph d'Arimathée, qui était un disciple de Jésus mais s'en cachait par crainte des Juifs, demanda à Pilate l'autorisation d'enlever le corps de Jésus. Pilate acquiesça, et Joseph vint enlever le corps. »
Pendant 13 ans, Bernadette restera à Saint-Gildard, successivement aide-infirmière, responsable de l'infirmerie, sacristine mais souvent malade elle-même…
A Nevers, dans une vie humble et cachée, elle portera dans son être une profonde solidarité avec les plus pauvres. Attachée à Jésus qui a aimé jusqu'à donner Sa vie, elle cherchera à traduire dans chacun de ses gestes et de ses mots, le désir de son cœur : « Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant »
Nous-mêmes, à travers nos dépendances, sachons accueillir la providence du Père.
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de l’abandon filial »
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons !
Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix !
Is 53, 11-12 : « A la suite de l’épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le Juste, mon serviteur, justifiera des multitudes, c’est pourquoi il aura sa place parmi les multitudes parce qu’il s’est livré lui-même à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. »
Le mercredi 16 avril 1879, dans la semaine de Pâques, au milieu de l'après midi, c'est « l'heure » où l'aventure intérieure de Bernadette arrive à son accomplissement. Comme Jésus, elle remet sa vie entre les mains de Dieu, ce Dieu qui est « notre Père et qui a pour nous une tendresse infinie ».
Bernadette ne craignait pas la mort, pendant toute sa vie, elle s’est préparée à faire de sa mort une rencontre d’amour avec le Christ Jésus, chemin vers le Père.
Nous-mêmes, sachons accepter que notre condition mortelle cache pour l’instant notre appel à la rencontre lumineuse avec le Père qu’un Jour le Christ manifestera pour nous.
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de l’espérance ».
Prends pitié de nous, Seigneur (bis).
Notre Père…. Gloire au Père…
O Sainte Mère des Douleurs, gravez au fond de notre cœur, les souffrances du Sauveur.
Trois Je vous salue Marie
Mc 16,1-6 : « Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l'embaumer. Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre de l'entrée du tombeau ? » Et, levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande. Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d'une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n'est pas ici; voyez l'endroit où on l'avait déposé. »
Bernadette ne cessa d’accueillir l’Esprit du ressuscité pour que, là où la division est à l’œuvre, l’amour triomphe et que, au milieu des épreuves de la condition humaine, soit rendu visible l’amour du Père pour tous ses enfants.
Nous-mêmes, avec Marie et Bernadette, tous disciples, vivons en témoins de la lumière du Ressuscité.
Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la foi et de l’audace ».
La vie et la sainteté de Bernadette sont un fruit admirable et complet de la Rédemption. La nouvelle Sainte nous enseigne ce que le monde dédaigne et méprise : la vie cachée, la vie humble, de renoncement, qui est une des grandes leçons du Rédempteur, nous indiquant aussi ce précieux et divin enseignement : “Apprenez de Moi que je suis doux et humble de coeur”. (Pie XI, extrait de l’allocution pour la canonisation de Bernadette le 8 décembre 1933)
Prions avec Bernadette :
O Marie,
C’est au fort de la douleur et de l’épreuve que vous êtes devenue ma Mère,
Je dois donc avoir une grande et entière confiance en vous ;
lorsque je serai exposée à la tentation.
Je viendrai me réfugier dans votre cœur, ma bonne Mère,
et vous prier de ne pas me laisser périr, de m’accorder la grâce
d’être soumise et confiante dans l’épreuve, à votre exemple,
de souffrir avec amour… »
(Carnet de notes intimes, p.55)
(Extraits du livret du pèlerin 2011, avec Bernadette prier le Notre Père, NDL Editions)
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